Alors que Mark Zuckerberg a pris la parole lors du Meta Connect 2023, le fondateur de la sacro-sainte société garde espoir. La sortie de Meta Quest en octobre pourrait -elle redonner un coup d’accélérateur au Métavers ? Si c’est le cas, comme H&M ou Puma, ne tardez pas à envisager vos investissements publicitaires dans le métavers ! En effet, l’influence des métavers sur le paysage publicitaire est sans précédent. Au programme : de nouveaux horizons pour atteindre et engager vos consommateurs.
De nouvelles plateformes pour de nouveaux formats
Selon la Commission européenne, le marché du métavers serait estimé à 30 milliards de dollars, avec des prévisions atteignant 800 milliards d’ici 2030. Ces chiffres prouvent l’ampleur du potentiel pour la publicité. Dans le cadre du développement du métavers, le secteur de la publicité pourrait bien exploiter ces différents formats :
- La publicité immersive : il suffit d’imaginer une affiche ou un écran publicitaire en réalité virtuelle ou mixte, se transformant en 3D au moindre regard. N’importe quel produit (comme une chaussure par exemple) pourrait également être essayé directement dans le métavers sur son avatar.
- L’ événement sponsorisé : des marques comme Louis Vuitton et Nike ont d’ores et déjà expérimenté le terrain de jeu du métavers. En effet, via la sponsorisation d’événements virtuels, les utilisateurs ont eu l’opportunité de collecter des NFT et d’acquérir des produits de la marque d’une façon inédite.
- Le placement de produit virtuel : et si au même titre que pour les films ou les émissions de télévision on pouvait faire du placement de produits dans les métavers ? Cette possibilité pourrait bien attirer des marques, qui à l’occasion d’événements, par exemple, positionneront leurs produits.
Cibler et engager avec la publicité dans le métavers
Les métavers offrent des opportunités uniques en leur genre pour cibler plus précisément les potentiels consommateurs. Grâce à l’appui sur des données comportementales et sur les préférences utilisateurs, il est possible d’obtenir :
- Des profils détaillés : via l’analyse des interactions entre les consommateurs et de leur comportement dans les métavers, les publicitaires pourraient bien récolter de précieuses informations sur les préférences des usagers.
- Un engagement plus personnalisé : le métavers couplé à l’essor de l’IA permettra aux marques de proposer des expériences personnalisées et sur mesure. Cela est possible en se basant sur les préférences des utilisateurs.
- Un feedback en temps réel : un autre avantage de faire de la publicité dans le métavers est que cela offre la possibilité de réagir en temps réel. Les annonceurs peuvent ainsi mesurer plus rapidement l’efficacité de leurs campagnes.
Quels défis éthiques et réglementaires pour la publicité dans le métavers ?
L’ascension du métavers est soumise à quelques challenges. Entre réalité et fiction, la frontière s’avère parfois opaque. Des questions éthiques en matière de publicité dans le métavers se posent alors :
- Quid de la manipulation des utilisateurs ?
- Quelle régulation pour le respect de la vie privée ? Au même titre qu’avec le RGPD, les préoccupations concernant la collecte des données émergent dans cet environnement où n’importe quelle action peut être visible et analysée. L’Europe y travaille depuis juillet 2023. Pour rappel, ils s’interrogent sur une stratégie web 4.0 et sur les mondes virtuels. Thierry Breton à la tête de la Commission, souhaite faire des métavers « des environnements numériques ouverts, sécurisés, dignes de confiance, équitables et bien sûr, inclusifs ». Alors, les régulateurs seront-ils en mesure de réglementer cet espace virtuel et la publicité dans le métavers ?
Si le métavers rebat les cartes de la publicité, il offre des expériences nouvelles aux consommateurs. Il reste essentiel pour les annonceurs souhaitant en tirer profit, d’aborder ce territoire digital avec précaution. Et selon vous, le métavers peut-il être l’avenir de la publicité ? Si vous cherchez une réponse, rendez-vous sur MetaDays les 14 et 15 novembre prochains !
- Article rédigé par Mélissa Périé Melzer, Directrice de conférences, MetaDays